- plumesdelarbre
Leur histoire
L’Horloge immense aux yeux verts

Etend son regard
Sur l’infini de la mer.
Elle devine
Les brumes qui au loin s’élèvent
Et la saluent
L’Horloge immense attend,
De sa patience infinie,
Paisible.
Elle porte les nuages.
Les petits humains, en bas
Lèvent les yeux vers elle
Et l’honorent,
Alors, elle étend sa grâce sur la ville.
La mer vide et remplit
De vagues
Un sable
Doux, sous
Le pied
Qui vacille.
Du haut des remparts
La femme aussi regarde la mer
Elle devine
Les brumes qui au loin s’attendent
Leurs silhouettes fraternelles et brèves
La saluent.
La pierre nue la porte.
Elle étend son cœur
Sur le monde
Et le monde s’ouvre.
La femme lève les yeux
Et regarde l’Horloge.
L’Horloge baisse son regard sur elle
Acquiesce,
Et envoie son message
Dans l’espace silencieux
Qui les unit : va !
La femme hoche la tête.

Elle marche sur les remparts.
Elle monte
Au plus haut de la ville océane…
L’odeur du bois qui construit
Monte
A ses narines
Et affermit sa marche
Elle entend
Ce qui se construit.
Sur le bois frais qui les auréole
De son souffle lumineux,
Ils sont assis
Et étendent leur regard sur la mer ;
Ils savent
Les brumes qui au loin se rejoignent
Leurs silhouettes complices
Les saluent.
Myriam G.